KIZKA

Désolée ! Mais, c'est comme ça ! Allez je reposte le premier chapitre modifier.

L’arrivée des vacances

Cette histoire commence par un beau jour sur le continent des Quarnoufis dans la classe des B.A. (niveau B classe A) de l'école M 228. Cela signifie que ces élèves étaient âgés d’environ 14 ans en prenant pour base les années terriennes. Mais en réalité, une année ne dure que 200 jours sur Kizka, nom que les habitants ont donné à leur planète et cela signifie : Terre. L' espérance de vie peut aller jusqu’à 110 ans pour les femmes et 100 ans pour les hommes. Non seulement, leur espérance de vie est plus longue mais ils meurent avec une apparence physique qui leur donne 50 ans de moins !
Les filles de cette classe mesuraient 1m68 et les garçons : 1m78. En effet, les habitants de Kizka continuent de grandir toute leur vie et les tailles sont bien délimitées par l'âge. En revanche, les hommes mesurent toujours 10 cm de plus que les femmes.
Les élèves de B.A. se trouvaient alors en cours de Quarnoufi : leur langue maternelle. Anysa Léoroufi, jeune femme encore timide, cumulait déjà la fonction de professeur de Quarnoufi et de professeur principal des B.A. Comme tous les habitants de Kizka, elle avait une peau bien bronzée car ils avaient tous à tour de rôle la même exposition à leur soleil, la Goura ne Tira : Bouche de Feu, et au froid. Sur Kizka, le feu est associé au diable et par conséquent il est détesté.
Anysa attachait toujours ses ravissants cheveux blonds en chignon. Elle portait des lunettes dont la monture noire la rendait très sérieuse. Pourtant à la fin de la journée, plusieurs mèches rebelles s'échappaient de son chignon ce qui avait pour effet de la rendre beaucoup moins sérieuse et plutôt mignonne. Les élèves l'aimaient bien et l'écoutèrent avec attention lorsqu’elle leur annonça une excellente nouvelle :
- Nos prochaines vacances se dérouleront sur le paquebot : Pouni ne Xanya (Lumière du soir), pendant six semaines des vacances d'été avec les élèves du niveau inférieur.
- Youpi !!! s’exclamèrent les élèves, surpris.
Il faut savoir que sur Kizka, les élèves ont un emploi du temps scolaire assez étrange. Tout d'abord, ils vont à l'école à cinq ans et y restent jusqu’à leur majorité à vingt-cinq ans. Les élèves habitent en pensionnat dans l'établissement où ils étudient. Une année scolaire dure un an et demi et les vacances sont souvent de grandes excursions organisées avec l'école. Ils apprennent les mêmes matières que sur Terre et ils adorent voyager ce qui se poursuit chez les adultes. La famille ne compte pas vraiment pour eux, les amis les remplacent bien plus. Il y a quelques exceptions, bien sûr, surtout lorsque l'enfant veut faire le même métier que l'un de ses parents.
Anysa poursuivit :
- Sur le paquebot, multiples activités seront proposées. Les chambres sont pour quatre personnes. Et puis je vais vous lire l'annonce publicitaire du Pouni ne Xanya : "Le Pouni ne Xanya est un paquebot de luxe qui mesure 400 mètres sur 38 mètres et qui compte 25 ponts. Il peut contenir 5000 personnes. Il possède une bibliothèque réunissant : romans, documentaires et autres genres, une piscine de 200 m2, une salle de jeux avec deux billards, deux tables de ping-pong, un jeu de bowling à dix entrées. Il est aussi équipé d'une salle pour les représentations de films et de spectacles divers (planning des horaires de chaque jour devant la salle à manger sur le panneau d'affichage à droite du menu du jour). Diverses activités seront proposées pendant le séjour ainsi que de nombreuses escales sur la terre ferme pour la visite de grandes villes. Venez vite apprécier le confort du Pouni ne Xanya !"
- C'est un bateau Quarnoufi ? demanda Jacimio.
Jacimio aimait poser des questions. Bien que celle-ci fût très intéressante, il était rare que cela se produise. Dés que son petit nez se fronçait et qu'une lueur effrontée et espiègle passait dans ses yeux, c'est qu'il avait une nouvelle question d'un intérêt de 100 sur une échelle de 1000000 !
- Non, c'est un Dugule mais ils parlent notre langue, répondit Anysa.
Les Duguls étaient un autre peuple de Kizka ainsi que les Jougnouts. Ils vivaient tous en bonne entente et se partageaient leur planète également.
La cloche annonçant la fin des cours retentit.
- Allez ! Dépêchez-vous d'aller en récréation, j'ai besoin de faire des photocopies ! ajouta-t-elle.
Les élèves ne se firent pas prier et sortirent en un coup de vent. Trois jeunes filles parmi eux : Mounty, Juana et Liliwine, se dépêchèrent de rejoindre la salle de classe des B.E. Des élèves sortirent et elles sourirent à une jeune fille mince aux beaux yeux verts. De longs cheveux blonds encadraient son visage. Leur amie se prénommait Dariane. Son visage s'illumina lorsqu'elle les aperçut prouvant son caractère gentil et généreux. Elle lança joyeusement :
- Qu'avez-vous ? On a l'impression qu'on vient de vous dire que demain c'est Hinddel ! (grande fête où ils reçoivent des cadeaux).
- Presque ! accorda Juana.
Ses yeux verts au regard perçant et touchant exprimaient sa joie de vivre. Son visage était entouré d'une cascade de cheveux bruns, bouclés. Elle n'était pas timide et s'énervait assez facilement. Du genre bagarreuse, rebelle et sauvage, elle pouvait se montrer très douce et attentionnée avec les gens qu'elle aimait mais aussi jalouse et taquine. Parfois un tout petit peu renfermée, elle restait néanmoins toujours joyeuse. Elle possédait cinq bracelets au bras gauche et quatre au bras droit, offerts par sa mère, son père, Dariane, Liliwine, Mounty et les quatre derniers lui avaient été offerts par des amis d'enfance qui n'était pas à M228. En effet, une grande tradition sur Kizka voulait que le receveur d'un bracelet le mette à son poignet et le garde toute sa vie. Un bracelet correspondait donc à un gage très précieux et lorsque quelqu'un enlève l'un de ses bracelets, c'est qu'il n'est plus du tout en bon terme avec la personne qui le lui a offert.
- On part sur un super paquebot pour les vacances ! la détrompa Mounty d'une voix enjouée.
Elle possédait un corps mince et souple à la démarche vive et silencieuse. Ses yeux d'azur renvoyaient un regard franc et malicieux. Elle avait un visage gracieux et une physionomie sympathique. Ses longs cheveux, ondulés et soyeux retombaient en cascade sur ses épaules avec une agréable couleur or. Ses trois amies lui avaient offert trois bracelets en or fait d'une seule pièce et sa mère : un large de 5 cm avec des motifs.
- Tu verras demain quand tu auras cours avec ton prof principal. Les classes du niveau A y vont aussi, ajouta Liliwine de sa belle voix chaleureuse.
La dernière du groupe était elle aussi mince et souple. Elle marchait de façon vive et décidée. De sa physionomie ouverte se dégageait un regard exprimant ses sentiments et malicieux. En effet, son visage souriant et ses beaux yeux vert émeraude, rêveurs et pétillants contribuaient à cette impression. Sa chevelure épaisse, longue et ondulée retombait en une cascade de cheveux noirs. Très impulsive, parfois intimidée, elle se tenait cependant toujours prête à défendre ses intérêts. Sympathique elle faisait néanmoins savoir aux autres clairement ce qui n'allait pas. Elle avait reçu de ses anciennes amies six bracelets, trois à chaque bras, de 5 mm de large, un rouge, un bleu, un vert, un gris, un orange et un noir.
- Et les niveau C et D n'y vont pas ? demanda Dariane.
- Exact, tu auras de la chance ton frère ne seras pas du voyage ! rit Mounty.
- Bon, si on allait dehors il fait beau aujourd'hui, proposa Juana.
- O.K.! répondirent Juana et Mounty.
- Désolée, j'ai pas fait mon devoir de Dugule, s'excusa Liliwine.
Elle partit s'asseoir sur un banc et les trois autres allèrent parler. Quand retentit la sonnerie, elles se rendirent en cours.


L'attente leur parut longue, extrêmement longue. Seulement une semaine les séparait du fabuleux voyage mais les jours furent des années à leurs yeux. Heureusement pour faire patienter tout le monde, les professeurs les accompagnant, c'est à dire Anysa Léoroufi, Aranora Kadoumi, Safia Chorki, Kla Aménon, Véla Nimi Tafiko Géormi, Naor Messo, Roman Gisou, Kamueli Fari et Ano Fel, les emmenèrent à Amis : la cité du vent. Cette très grande ville bordée de fleurs où le vent faisait force dans l'ancien temps accueillait avec joie les touristes. Les maisons en bois de Lounia, un arbre très résistant, étaient peintes en blanc et réfléchissaient la lumière de la Goura ne Tira.
Les cars déposèrent les élèves de niveau A et B. En général, sur Kizka, les gens se déplacent sur des Kafty géantes qui stagnent à un mètre du sol s'ils sont moins de dix. Les Kafty ont également un autre usage. Puisqu’ils craignent le feu, ils utilisent les ondes émises par ces pierres plates noires aux reflets violets pour se chauffer. Leur nom n’a aucune correspondance dans nos langues parce que ces pierres n'existent pas sur Terre. En tant que moyen de transport, elles se laissent dirigées par la pensée. Mais il existe également des cars, des avions et des bateaux pour les groupes plus importants.
Juana, Liliwine, Mounty et Dariane se dirigèrent vers un magasin de vêtements. Elles entrèrent et surprises par la fraîcheur du magasin, frissonnèrent. En effet à l'extérieur, il faisait lourd et l'orage ne tarderait pas. Juana dit :
- Espérons que l'orage éclatera avant de partir pour qu'il puisse continuer à faire beau ensuite !
- Oh ! Tu sais, un autre éclatera sans doute pendant notre voyage. Et même peut-être plusieurs, objecta Liliwine.
- Peut-être néanmoins, je continue à espérer ce que j'ai dit, répliqua Juana, bon on commence par où ?
Elles commencèrent à faire le tour du magasin croisant professeurs et élèves. Juana prit un chapeau avec un ananas, des bananes et toutes sortes de fruits exotiques dessus. Elle lança :
- Comment me trouvez-vous ?
Ses trois amies se retournèrent et pouffèrent de rire.
- Tu as l'air ridicule, dit sincèrement Mounty.
Dariane essaya une robe. Liliwine lui demanda de se tourner avant de dire :
- Très joli mais un peu trop décolleté derrière. Si tu enlèves ton T-shirt, tu vas sentir comme un courant d'air !
Mounty essaya une robe qui lui donnait l'air d'un éléphant et Liliwine tenta en vain d’enfiler un vêtement mais aucune d'elles ne trouva comment cela se mettait !
Finalement, les quatre amies avaient toutes acheté un maillot de bain deux pièces. Liliwine ressortit aussi avec une robe bleu turquoise avec sur le côté des fleurs hawaïennes bleu foncé et des bretelles fines, ainsi qu'un short en jean. Mounty avait quant à elle acquis une robe longue et moulante, fendue jusqu'à la cuisse d'un côté et un bustier en cuir noir. Juana avait prit en plus, un débardeur moulant et une mini jupe noirs. Et Dariane avait également acquis une jupe courte et un débardeur qui arrivait au-dessus du nombril.
Puis elles allèrent dans une bijouterie. Liliwine fut celle qui dépensa le plus son argent pour : des créoles en argent, une chevillière en argent avec un oeil de tigre, une bague en argent avec deux serpents enserrant une émeraude ainsi qu'un magnifique pendentif en argent et en strass. La vendeuse déclara :
- Il est unique et possède donc un nom, Toiry ne Xanya (Etoile du soir).
Mounty fit l'acquisition de créoles en or, Juana aussi mais fuchsia, Dariane de même et elle choisit en plus une bague sertie d'une émeraude.
Trois heures s’écoulèrent et ce fut bientôt le moment de manger. Elles allèrent sur la place où les professeurs leur avaient données rendez-vous et s'installèrent à l'ombre d'un platane près d'une fontaine. Elles déballèrent leurs victuailles et entendirent une interpellation à leurs égards. Faruany, une brune en B.D. agita sa main, une vingtaine de bracelets tintèrent, ceux de tous ses ex petits amis. Elle était assez jolie et portait des vêtements près du corps pour souligner sa silhouette avantageuse et de larges décolletés où l'on apercevait son opulente poitrine. Elle avait une bouche pulpeuse d'où sortait une voix mielleuse. Elle était désagréable, manipulatrice et dirigeait toutes les conversations vers son nombril. Jusqu'à maintenant personne ne s'était encore décidé à lui dire ses quatre vérités, c'est pourquoi elle obtenait tout ce qu'elle voulait. Elle lança :
- Eh! Les filles, je peux manger avec vous ! On pourrait se partager nos sandwichs.
Sans attendre de réponse, elle s'installa et déballa des chips, un gâteau au chocolat, un sandwich aux rillettes et de l'eau.
- Mouiii... émirent les filles guère enthousiastes.
- Mais où est Pablo ? demanda Dariane.
Pablo était un garçon de B.A., très macho, peu intelligent mais qui savait séduire les filles..
- Oh ! Il mange avec ses amis, répondit Faruany.
Faruany commença à manger ses chips et son gâteau au chocolat puis dit:
- Alors on partage ? Oh! Qu'as-tu là ?
- Un sandwich au salami et au beurre, répondit Dariane.
- Je te l'échange contre mon sandwich au pâté ! s'exclama Faruany.
- Heu, d'accord.
- Merci, c'est trop sympa ! Je t'inviterais à mon anniversaire ! déclara Faruany.
- Tu veux une pomme Faruany ? interrogea Mounty.
- Non, merci. Mais je voudrais bien une gorgée de sirop de fraises, s'il te plaît.
- Heu... Tiens...
- Merci, tu es trop gentille ! Tu disais pas dans le car que tu voulais un oiseau ?
- Si mais le divuana (oiseau coloré de la taille d'un aigle) que je veux est bien trop cher... rétorqua Mounty.
- Ne t'inquiètes pas j'ai encore de l'argent comme à ton anniversaire je n'ai pas pu t'acheter ton cadeau que tu voulais parce qu'il n'y en avait plus, je t'achèterais ça ! riposta Faruany.
- Oh, merci ! s'écria Mounty en lui donnant le sirop.
Mais elle retint un cri de désespoir lorsque Faruany lui rendit sa bouteille vide.
- Tu restes avec nous ? questionna Juana à Faruany.
- Non, je vais avec Gunissa et Pamy. Oh ! Tu as les bonbons qui viennent de sortir Liliwine ! Tu les as achetés où ?répondit Faruany.
- Oui, dans la grande boutique, là-bas ! Tu en veux un ? demanda Liliwine.
- Volontiers ! Je vais aller en acheter. Je t'en donnerais dans le car au retour!
Elle prit une belle poignée de bonbons et s'éloigna.
Dans l'après-midi, elles achetèrent encore des glaces au chocolat et quelques bricoles par ci par là jusqu'à ce que leur argent soit épuisé. Falel, un beau brun aux yeux marrons de B.D. que Juana adorait avec ardeur et passion d'un amour fou, siffla et d'un ton moqueur en regardant leurs paquets et nombreux sacs dit :
- C'est bien des filles ça. Je pari un sac de bonbons que vous n'avez plus d'argent !
- Tu peux garder tes bonbons, répondit Dariane en souriant.
- J'avais visé juste ! Allez, salut !
- Il vient au voyage ? chuchota Juana à l'oreille de Liliwine.
- Pourquoi ne viendrait-il pas ? Sa classe y va aussi, répondit la jeune fille avec un sourire ironique.
Dans le car, Faruany héla Mounty et Liliwine :
- Les filles, je suis désolée mais la boutique de bonbons était fermée lorsque j'y suis allée et toi ton oiseau avait été vendu juste une demi-heure avant mon arrivée.
- Ce n'est pas grave... soupirèrent les deux amies.